Alimentation et prévention des cancers
Il est aujourd'hui démontré que notre manière de nous alimenter et la pratique de l'activité physique ont des effets sur notre santé et notamment sur le risque de cancer. Pour éviter les généralisations fausses et les interprétations abusives des données scientifiques voici un petit quiz éclairant .
Ces données sont tirées du rapport "Nutrition et Cancer" de l'anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'environnement et du Travail).
L'alimentation et l'activité physique peuvent-elles influencer le risque de développer un cancer ?
Les cancers sont des maladies multifactorielles mais on estime que l'ensemble des facteurs nutritionnels (alimentation, alcool, surpoids et obésité, activité physique insuffisante) intervient dans l'apparition d'un tiers des cancers les plus communs.
La pratique de l'activité physique a-t-elle un effet sur le risque de développer un cancer ?
Et oui, l'activité physique a un effet ... positif ! Elle diminue le risque d'apparition des cancers, en particuliers les cancers du colon, du sein et de l'endomètre. Voici une excellente raison de chausser ses baskets !
L'effet bénéfique de l’activité physique sur le risque de cancer pourrait être lié à la diminution du taux circulant de diverses hormones et facteurs de croissance. L'activité physique a par ailleurs un effet sur l’accélération du transit réduisant ainsi l'exposition des voies digestives aux cancérogènes d'origine alimentaire.
De plus, l'activité physique diminue les risques de surpoids et obésité, facteurs étant eux même facteurs de risque de plusieurs cancers.
Bref, une petite prescription d'activité physique vous fait elle envie ? Si oui, retenez qu'un effet bénéfique peut être obtenu par une pratique régulière (au moins trente minutes par jour, 5 jours sur 7) d'une activité physique modérée telle que la marche rapide.
En France, il est estimé que 21 à 37% des adultes n’atteignent pas cette recommandation.
L'obésité et le surpoids peuvent ils favoriser l'apparition d'un cancer ?
Malheureusement oui pour les 31% d'adultes en surpoids en France et les 12% en obésité.
Les dérèglements métaboliques et hormonaux liés à ces problématiques de poids augmentent le risque d'apparition des cancers notamment ceux de l'œsophage, du pancréas, du colon, du rectum, de l'endomètre, du rein, du sein après la ménopause.
Peut-on parler de régime anti cancer ?
Cette expression, largement utilisée dans les médias et certains ouvrages, sous entend que certains aliments agiraient comme des médicaments. Cette affirmation est évidemment fausse. Aucun régime alimentaire ne peut se substituer à un traitement médical.
Et en même temps, on peut rappeler qu'une alimentation variée et équilibrée et une activité physique régulière, peuvent réduire le risque de développer un cancer sans toute fois le supprimer.
En effet, le développement des cancers est en rapport avec d'autres facteurs totalement indépendant de notre alimentation tels que des facteurs individuels (génétique, hormonaux) des facteurs comportementaux (tabac, alcool, exposition aux UV), ou bien encore environnementaux (polluant,s agents infectieux)
La consommation d'alcool favorise-t-elle l'apparition des cancers ?
Toutes les boissons alcoolisées contiennent de l'alcool qui, dans l'organisme, se transforme en composé génotoxique. L'alcool modifie également la perméabilité des muqueuses ce qui favorise l'absorption d'autres molécules pouvant être toxiques.
On considère l'augmentation du risque à partir d'une consommation régulière d'un verre par jour.
La consommation en excès de viandes rouges et de charcuteries favorise-t-elle l'apparition des cancers ?
La viande rouge contient du fer hémique et la charcuterie contient du sel nitré dont la consommation en excès favorise l'apparition du cancer du colon et du rectum.
Il est recommandé de limiter le consommation de viande rouge à 500g/semaine et de réduire la consommation de charcuteries. Il est recommandé de baser son apport protéique sur une alternance de viandes blanches, poissons, œufs et des associations céréales / légumineuses.
En France, 39% des hommes et 13% des femmes consomment plus de 500g de viandes rouges par semaine.